
Tout sur la sécurisation des approvisionnements
Avec l’acquisition, la capacité de certains fournisseurs a atteint la limite et les clients pourraient ne pas être en mesure de livrer à temps. Les acheteurs sont chargés de trouver des solutions en travaillant main dans la main avec les fournisseurs.
La reprise économique semble bonne, et elle risque d’arriver ! En tout cas, cela se ressent au niveau de la fonction achats. En fait, les acheteurs sont moins soucieux de réduire les coûts, mais plus soucieux de sécuriser l’approvisionnement. Ainsi, l’objectif de réduction des coûts, même s’il est toujours de 72 %, est inférieur de 10 points de pourcentage à celui de 2017. Il s’agit du niveau le plus bas depuis 2013 et de la première baisse en cinq ans.
Sécuriser l’approvisionnement : vers un partenariat entre l’État et les entreprises pour réduire notre dépendance
Depuis la crise, sécuriser un approvisionnement stratégique pour notre économie est redevenu la priorité absolue. Or, c’est une condition de la réussite du plan français à l’horizon 2030. La mise en œuvre est subtile et doit reposer sur une analyse précise de la fragilité de la chaîne de valeur, et implique une coopération étroite entre l’État et l’entreprise.
Emmanuel Macron a fait de la sécurisation de l’approvisionnement l’une des pierres angulaires du plan d’investissement « France 2030 », qui est une condition de sa réussite. En invoquant le travail de la nation pour « cartographier nos dépendances » et en recensant les produits et matériaux qu’elle considère comme stratégiquement importants – composants électroniques, plastiques, métaux et terres rares, et même bois.
Il a même inventé des alternatives en proposant d’organiser le recyclage et en soutenant des innovations de rupture, concevant ainsi certaines des solutions sur lesquelles nous nous appuyons. Donc, si les cours sont là, il y a encore des embûches sur le chemin menant à la mise en place de politiques coordonnées pour la sécurisation des approvisionnements. La première raison est qu’il est difficile de prédire correctement le risque de rupture. Doit-on se protéger des risques qui ont une très faible probabilité d’occurrence mais peuvent causer des dommages très importants ? En d’autres termes, sommes-nous prêts à sécuriser l’approvisionnement des crises qui ont le plus de chances de ne pas se produire ?
Bon à savoir
Enfin, diverses études de cas ont montré que toute stratégie de sécurité doit se fonder sur une analyse détaillée de la chaîne de valeur pour déterminer les maillons les plus critiques. Cependant, ce travail nécessite une coopération entre l’État et les industriels. Premièrement, les entreprises sont en fait les mieux adaptées pour ce type d’exploration, car en principe elles peuvent en tirer un avantage concurrentiel. Par exemple, grâce à une meilleure compréhension de l’écosystème, Tesla et Apple ont respectivement introduit des batteries aux spécifications uniques et conçu leurs propres microprocesseurs, innovant ainsi avec succès.
Mais toutes les entreprises n’ont pas les capacités d’analyse ou de négociation des grands groupes pour identifier leurs vulnérabilités, mettre en place des mécanismes de sécurité pour leurs fournisseurs, ou encore comprendre et gérer les tensions géopolitiques. Par conséquent, le soutien de l’État est toujours nécessaire. En effet, ce n’est que lorsque son rôle et celui de l’entreprise seront mieux définis sur les questions ci-dessus, que son accompagnement deviendra concret. Si nous voulons augmenter la résilience de notre économie face aux crises futures, nous devons clarifier leur partenariat.
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